Yan' Dargent à St Servais et ailleurs
Le parcours Sur les pas de Yan’ Dargent est une invitation à se laisser guider par Yan’ Dargent, faire dialoguer les paysages bretons avec ses peintures, aller dans les églises où l’artiste a choisi d’exposer, le retrouver dans les musées et autres lieux ouverts au public. Initié par l’Association des Amis du Musée Yan’ Dargent ce parcours a été proposé à l’occasion du bicentenaire de la naissance de l’artiste. La première édition s’est concentrée sur sa terre natale, le Finistère.
Accéder au descriptif détaillé du Parcours Sur les pas de Yan’ Dargent :
Saint-Servais, Quimper, Landerneau, Morlaix, Saint-Pol-de-Léon, Brest, Loctudy, Plouvien et Plounéventer
Saint-Servais
L’ensemble musée et enclos paroissial est aujourd’hui le lieu qui révèle le mieux la dimension de l’artiste.
Le musée Yan’ Dargent expose un large éventail d’œuvres peintes et une grande collection de dessins et livres illustrés de Yan’ Dargent.
La visite du musée se complète par celle de l’église du XVIIe siècle et de l’ossuaire. On peut y découvrir de très nombreuses œuvres de l’artiste : peintures murales, tableaux, vitraux. Ces œuvres ont été pour certaines installées par l’artiste lui-même, tandis que d’autres ont été plus récemment acquises. Toutes ont été restaurées dans le cadre de l’important travail de revalorisation de l’enclos paroissial mené par la municipalité avec le soutien de différentes instances (DRAC, Fondation Patrimoine, Région Bretagne, Conseil Départemental du Finistère).
La commune est un point de départ idéal pour une randonnée. Le circuit de randonnée Yan’ Dargent passe notamment devant Ti Robée, la maison natale de Yan’ Dargent, aujourd’hui en ruine. Il est également possible de se rendre sur les bords de l’Elorn et à Brézal, des lieux qui ont souvent inspiré Yan’ Dargent.
Quimper
Cathédrale Saint-Corentin. En 1870, Mgr Sergent, évêque du diocèse de Quimper, confie à Yan’ Dargent la décoration des huit chapelles latérales de la cathédrale. C’est le programme décoratif le plus important réalisé par l’artiste. En 1871-1872, il décore les chapelles saint Pierre, saint Roch et saint Corentin, puis les chapelles sainte Anne et saint Joseph en 1873, saint Jean-Baptiste en 1875, saint Paul et saint Frédéric en 1876. Dans le cadre d’un second programme, l’artiste réalise : Le Père Maunoir recevant le don de la langue bretonne et Le Prêche de dom Michel le Nobletz en 1878-1879, la Nativité et l’Adoration des mages en 1881-1883.
Conformément à la tradition, Yan’ Dargent a rendu hommage aux commanditaires et donateurs en peignant leurs visages dans ces œuvres : Mgr Sergent, les chanoines de Calan, de Penfeuntenyo et Rossi, les aides et amis comme Victor Courant, les Cornic de Kernazet en Kerfeunten.
Fort probablement en reconnaissance de ce travail, en 1877, l’artiste reçoit la Légion d’honneur.
Le musée des beaux-arts de Quimper est l’un des plus riches en œuvres de Yan’ Dargent.
La salle symboliste du parcours du musée expose les inoubliables Lavandières de la nuit (réplique de 1888 de la toile de 1861), L’ancien Calvaire de Killinen près de Quimper et L’Escadre du Nord à l’horizon de Goulven. Le musée possède également une très importante collection de dessins et études de Yan’ Dargent : La mort du dernier barde (fusain de 1864), Portrait de Prosper Proux, L’Ombre du marais, Les Grottes de Toulinguet, Paysage à la charrette.
A noter : le musée est fermé à compter d’octobre 2024 pour travaux.
Le Musée départemental breton possède une collection importante de dessins et études préparatoires (crayon, encres), peintures à l’huile, céramiques.
Landerneau
Claude Dargent, père de Yan’ Dargent, y avait fondé un nouveau foyer après le décès de la mère de Yan’ Dargent en 1826. L’artiste avait des contacts avec ses demi-frères et sœurs.
L’église de Saint-Houardon conserve 13 œuvres de l’artiste, accrochées dans le chœur et la nef et classées Monuments Historiques. Une exposition permet d’éclairer les liens de Yan’ Dargent avec Landerneau et plus particulièrement l’histoire pleine de péripéties de ces toiles.
Saint-Pol-de-Léon
Yan’ Dargent a été élève au Collège de Léon de 1837 à 1839 (institution devenue Collège du Kreisker en 1911), et il s’en est souvenu. Il a réalisé deux toiles pour l’établissement : Le Petit Poucet et Enfants jouant sur une falaise. Ces deux toiles sont présentées au musée Yan’ Dargent durant l’été 2024.
Il s’y s’établit en construisant une villa sur la côte entre Saint-Pol-de-Léon et Roscoff. Il emménage à Créac’h André en 1865. Les bords de mer des environs l’ont beaucoup inspiré. On peut aussi se rendre plus loin, du côté de Carantec, Kerlouan ou Guissény pour découvrir d’autres lieux peints par l’artiste (voir au musée Yan’ Dargent, les tableaux Bord de mer à Carantec ou Pilleurs de mer à Guissény).
L’hôtel de ville de Saint-Pol-de-Léon expose le tableau La Fillette léonarde, également connue sous le nom de La petite roscovite ou encore La coureuse des grèves. Le tableau et son cadre sont inscrits aux monuments historiques depuis 2014. Le tableau est visible aux jours et horaires d’ouverture de l’hôtel de ville.
Loctudy
Au manoir de Kerazan, propriété de l’Institut de France, on peut voir dans le Grand Salon, une marine de Yan’ Dargent, petite huile sur bois, proche du beau tableau du musée des Beaux-Arts de Brest Le Soir aux grèves de Roscoff.
Les Grèves de Roscoff, marine peinte autour de 1865-1870, serait une étude préparatoire à un projet plus vaste, inconnu à ce jour. Yan’ Dargent tient à donner à voir les paysages bretons, ambition partagée par les propriétaires du manoir de Kerazan, la famille Astor. Ce tableau a été restauré en 2011.